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Arrivant de la gare de Sevran (Seine-Saint-Denis), en cheminant vers l’Est à travers le parc de la Poudrerie puis la commune de Vaujours, on accède à la Ferme de Bellevue sur les coteaux de l’Aulnoye, à Coubron.

Les coteaux de l’Aulnoye, l’une des buttes témoins sur substrat gypseux du bassin parisien, ont un potentiel paysager remarquable, dans un contexte francilien plutôt caractérisé par la planitude des reliefs et la dominance de l’urbanisation.

La promenade de la Dhuis est une continuité paysagère et écologique, protégée au titre du réseau européen Natura 2000, irriguant de nature les territoires plus urbanisés qu’elle traverse du Raincy à Dampmart (Seine-et-Marne), à 27 km. La promenade enherbée est constituée de deux bandes en grave naturelle permettant la circulation cycliste et piétonne. Les travaux d’aménagement paysager ont été financés par l’Agence des espaces verts (AEV) de la région Île-de-France, devenue en 2022 Île-de-France Nature.

L’aqueduc de la Dhuis, témoin historique du service public d’adduction d’eau potable voulu par Napoléon III sur les conseils du baron Haussmann à la fin du 19e siècle, acheminait l’eau potable à Paris. Des percées visuelles sur des prairies subsistant sur les coteaux enfrichés ponctuent le déplacement. En situation de promontoire s’offre une lecture d’ensemble du paysage agricole de Coubron. Marqueterie de micro-boisements, champs cultivés, pâtures, anciens vergers… Ces milieux sont favorables à la circulation des espèces et à leur reproduction.

Les coteaux de l’Aulnoye, la promenade de la Dhuis et la forêt régionale de Bondy sont des Périmètres régionaux d’intervention foncière (PRIF), destinés à préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers, à travers une veille foncière active et l’acquisition de terrains à enjeux agroenvironnementaux. Ces périmètres protègent des terrains vulnérables au mitage, à la cabanisation, et permettent de constituer des sites cohérents pour une bonne gestion et l’accueil du public.

La promenade de la Dhuis est un projet structurant de la Ceinture verte, un parc linéaire facilitant la pénétration de la nature en milieu urbain. Elle nous guide vers la forêt régionale de Bondy, vestige d’un immense massif qui s’étendait jusqu’à la forêt de Fontainebleau. 


Comment l’AEV a-t-elle participé à l’aménagement de liaisons douces dans la Ceinture verte ?

Dans les années 1990, l’AEV a été maître d’ouvrage de la coulée verte du sud parisien. Depuis, elle a aménagé et créé plusieurs continuités : la Végétale, l’Allée royale, le ruban vert de la butte Pinson, le Chemin des Crêtes sur les Buttes du Parisis… La liaison Seine à Seine à partir de la plaine du bois Rochefort (Val-d’Oise) est en cours de finalisation. L’objectif est de tendre vers la multifonctionnalité de ces continuités afin qu’elles jouent un rôle en matière de biodiversité, de réduction de la carence en espaces verts et de mobilité douce.


Le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF-E) prévoit l’aménagement et la préservation de 445 kilomètres de liaisons vertes, assurant la fonctionnalité des continuités écologiques et paysagère : les espaces naturels ne se limitent pas à des secteurs cartographiés indépendamment mais sont considérés comme un réseau permettant aux espèces animales et végétales d’accomplir leur cycle de vie. Pour assurer le fonctionnement des écosystèmes, il convient de conserver et de restaurer des espaces en bon état écologique, et d’assurer des liaisons entre eux au moyen de corridors, conformément au Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), son aboutissement étant l’ouverture au public. 


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