David Talerman, coach emploi et expert en expatriation en Suisse, propose une analyse des législatives françaises de 2024, en les comparant au système politique suisse. Il adopte une perspective neutre et factuelle, sans visée politique.
Différences dans le processus de vote
France :
Les Français votent souvent de manière émotionnelle, parfois pour sanctionner un gouvernement plutôt que pour soutenir un candidat.
Exemple : aux élections européennes de 2024, un candidat eurosceptique et peu actif au Parlement a été largement élu.
Lors du référendum de 2005, les Français ont voté « non » à 55%, non pas sur le contenu, mais pour sanctionner Jacques Chirac.
Suisse :
Les Suisses votent de manière plus rationnelle, souvent sur des bases économiques.
Exemple : en 2006, le déblocage d’un milliard de francs suisses pour l’UE a été approuvé grâce à une campagne axée sur les bénéfices économiques.
Culte de la personnalité vs constance politique
France :
Les Français tendent à aduler des figures politiques charismatiques, ce qui crée des attentes démesurées et des désillusions proportionnelles.
Exemple : l'élection de Jordan Bardela montre ce culte de la personnalité.
Suisse :
Les Suisses préfèrent le consensus et la stabilité politique.
L’exécutif est collégial, composé de 7 ministres élus par les parlementaires, et le président est élu pour un an, avec une tradition de réélection pour assurer la continuité.
Promesses électorales et initiatives populaires
France :
Les promesses électorales sont souvent exagérées pour séduire l’électorat, mais difficiles à tenir en raison des contraintes financières et politiques.
Exemple : dissolution de l’Assemblée par Macron a déclenché un flot de promesses électorales (retraite à 60 ans, SMIC à 1600 euros…).
Suisse :
Les promesses se manifestent sous forme d’initiatives populaires qui peuvent modifier la Constitution.
Le peuple joue un rôle crucial, votant tous les trimestres, ce qui renforce la démocratie semi-directe.
Exemple : initiative de l’UDC sur le renvoi des étrangers criminels a été modifiée pour respecter le droit international.
Importance de l'économie dans les débats électoraux
France :
L’économie est souvent absente des débats électoraux, bien que cruciale pour la mise en œuvre des programmes.
Les trois principaux blocs politiques ne parlent pas de la dette élevée (110% du PIB) ni des nécessaires économies pour éviter une crise de la dette.
Suisse :
L’économie est souvent le sujet central des discussions politiques.
Les charges sociales en Suisse sont moitié moins élevées qu’en France.
Conclusion
David Talerman souligne que les Français devraient se concentrer davantage sur la faisabilité des promesses électorales. Il met en garde contre la répétition des mêmes erreurs politiques qui mènent aux mêmes résultats. Il appelle à un allègement des charges pour favoriser les salaires, citant l'exemple suisse comme modèle à suivre.
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