Show cover

Originaire de Yerevan, Victoria Alexanyan quitte son Arménie natale pour son pays de coeur, sa terre d'amour : la France. 

A 15 ans, elle découvrait Edith Piaf et Aznavour, et depuis, la Chanson Française sonne comme un rêve à vivre en vrai. 10 ans plus tard, Victoria, s'aventure à l'inconnu et débute alors une histoire, son histoire ; celle d'une grande rêveuse qui veut vivre intensément.


Chanteuse de jazz, diplomée du Conservatoire de l'état de Yerevan, elle étudie aujourd'hui au Conservatoire de Lyon et apparaît dans divers projets, allant du jazz à la musique traditionnelle arménienne.


Cette année, accompagnée de l'illustre pianiste français Sébastien Jaudon, elle dévoile son premier EP, intitulé "Dans Ma Maison". Une collection raffinée de 5 titres en hommage aux plus grands poètes français, de Prévert jusqu'à Gainsbourg, sans oublier Piaf et Aznavour. Victoria y exprime toute sa passion pour la Chanson française cultivée pendant 10 ans et rappelle les artistes contemporaines qui vouent le même zèle pour sa tradition (Barbara Pravi). On y retrouve l'authenticité des voix de l'époque et une vive poésie. Ces arrangements sont une introduction au spectacle qu'elle prépare cet automne. Un show à l'image de Victoria, passionnée des Arts : musique, littérature, comédie, peinture...


"Dans Ma Maison" est une invitation dans l'intimité de la chanteuse, une visite guidée dans ses folies et furies. C'est aussi la belle façon de conter comment se sentir chez soi dans un pays dont on ne connaît pas encore la langue, et comment s'approprier ce qui est étranger. 


En attendant de trouver réponse à toutes ces questions, la porte de sa maison reste ouverte, pour une nouvelle fête. Comme dirait Salvador "La vie c'est la vie, Il faut se la vivre", et la vie de Victoria en France, est fête perpétuelle.


"Dans ma maison

Dans ma maison vous viendrez
D'ailleurs ce n'est pas ma maison, je n'sais pas à qui elle est
Je suis entré comme ça un jour
Il n'y avait personne
Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc
J'suis resté longtemps dans cette maison, personne n'est venu
Mais tous les jours et tous les jours
J'vous ai attendu

Je n'faisais rien, c'est-à-dire rien d'sérieux
Quelque fois l'matin, j'poussais des cris d'animaux
J'gueulais comme un âne, de toutes mes forces
Cela m'faisait plaisir
Et puis je jouais avec mes pieds
C'est très intelligent les pieds
Ils vous emmènent très loin quand vous voulez aller très loin
Et puis quand vous n'voulez pas sortir
Ils restent là, ils vous tiennent compagnie
Et quand il y a d'la musique, ils dansent
On n'peut pas danser sans eux
Faut être bête comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bêtes
Que "bête comme ses pieds", "gai comme un pinson"
Le pinson n'est pas gai
Il est seulement gai quand il est gai
Et triste quand il est triste ou ni gai, ni triste
Est-ce qu'on sait c'que c'est qu'un pinson
D'ailleurs il n's'appelle pas réellement comme ça, c'est l'Homme qui a appelé cet oiseau comme ça
Pinson, pinson, pinson
Pinson

Comme c'est curieux les noms
Martin Hugo Victor de son prénom
Bonaparte Napoléon de son prénom, pourquoi comme ça et pas comme ça
Un troupeau de Bonapartes passe dans le désert, l'empereur s'appelle Dromadaire
Il a un cheval caisse et des tiroirs de course
Au loin galope un homme qui n'a que trois prénoms
Il s'appelle Tim-Tam-Tom et n'a pas de grand nom
Un peu plus loin encore y a n'importe qui, beaucoup plus loin encore y a n'importe quoi
Et puis qu'est-ce que ça peut faire tout ça

Dans ma maison tu viendras
Je pense à autre chose mais je n'pense qu'à ça
Et quand tu seras entrée dans ma maison
Tu enlèveras tous tes vêtements
Et tu resteras immobile, nue, debout avec ta bouche rouge
Comme les piments rouges pendus sur le mur blanc
Et puis tu te coucheras et je me coucherai près de toi
Voilà
Dans ma maison, qui n'est pas ma maison
Tu viendras" - Jacques Prévert.