Show cover

Dans le podcast qui suit, avec Alfred Dilou, on vous explique tout sur Drake et ses intentions derrière Certified Lover Boy. 


"Look, gotta hold my head high up with two dry eyes
I told you everything is fine, dawg, but I lied
I be tryna draw the line, but it's a fine line
And I'm drowning out the noise from the sideline
Sometimes it's louder than the voice I got in my mind
I can't even hear myself when I get quiet time"


Certified Lover Boy voit le jour ce mois-ci après une longue attente. 1 an après la sortie du banger "Cry Now Laugh Later", Drake annonçait déjà la couleur de son dernier album : un volume mélancholique, introspectif.


Nombreux sont les fans qui s'attendaient à un 15 titres bouillant, un acte mémorable, digne de son titre d'Artiste de la Décennie. Or certains s'expriment déçus, qualifiant la température du projet tiède.


Ce jugement est dur cependant, et probablement guère assez à l'écoute de la véritable intention de Drake. Son vrai message derrière "Certified Lover Boy", sonne finalement comme une lettre intime, mouillée de larmes et rangée dans la poche d'un coeur vide et froid. L'industrie et les triomphes dans sa carrière le laissent comme gris, blasé de perdre du sens dans son quotidien. Les seuls moments où il se retrouve, c'est avec sa famille et surtout son fils, dont il n'a jamais autant parlé depuis le clash avec Pusha T.


Plus rien à caché, plus rien à prouver, ses échecs sont certifiés, au même titre que ses joies:

"This the part where I don't ever say "Pardon me" anymore 

This the part where I'ma find a new part of me to explore 

This the part where all my partners know what we in it for This the part where we gon' throw us a party after the war" - Champagne Poetry


Avec Certified Lover Boy, Drake caricature son image de Play Boy avant d'aller dans une narration bien moins superficielle, en quête d'une nouvelle facette à explorer.

Sur les 15 titres, la moitié seulement est à écouter avec une oreille attentive pour comprendre que notre play boy sonne davantage comme un Batman qu'un Bruce Wayne.


Un titre comme Champagne Poetry résume réellement toute l'énergie de l'album, et fait subtilement écho à "Rich Nigga Problem" de ASAP Rocky, certfié lover de Rihanna, crush iconique de Drizzy :


"When you don't drink champagne but you orderin' cases
All your friends hangin' 'cause they know that you payin'
When them bills backin' up and black ain't enough
And them checks addin' up, you just don't wanna be famous " 

-ASAP Rocky, Rich Nigga Problem


"Rich Nigga Problem" rappelle le déchirement d'offrir avec générosité et amour aux personnes qui s'avèrent être de faux amis.  "More Life, cause I'm generous" comme disait Drake en 2017.


"I took a half and she took the whole thing, slow down, baby " - Drake, Cry Now Laugh Later.


Or cette générosité n'est pas reconnue à sa juste valeur, et se heurte aux mauvaises intentions et hypocrisies de son entourage, draineuses d'énergie. Ce qui explique des tracks comme  "Energy", "God's Plan", "Fake Love", et aujourd'hui "No Friends in The Industry".



Un tel revers de situation atteint l'homme dans son mental et sa sensibilité. Avec classe et poésie, il se retire, et se recentre sur lui-même. Et, cette posture donne naissance à des titres comme Do Not Disturb, Emotionless, et dernièrement Champagne Poetry et The Remorse.


"Nobody praying for you when you winning, don't forget it." 


Enfin, doit-on avouer que cela fait du bien d'entendre un rappeur avouer ses faiblesses, et montrer ses larmes en dépit de l'hostilité de la masculinité toxique environnant le monde du Hip-Hop, et ironiquement tournée en dérision dans le clip "Cry Now Laugh Later"



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