
La santé, c’est ce que l’on se
souhaite à l’occasion du nouvel an. Oui, mais encore…
On peut chercher quelques
définitions « officielles » de la santé :
La santé, c’est l’absence de
maladie.
C’est un état de fonctionnement
normal du corps.
C’est un esprit sain dans un corps
sain.
Etc.
De mon point de vue, la santé est
un état dynamique qui ne se conçoit pas en tant que tel mais dans l’interaction
avec un ensemble d’écosystèmes qui sont autant intérieurs qu’extérieurs, une
interaction en perpétuelle évolution, remise en question à chaque instant par
les modifications des conditions de l’environnement.
Notre état de santé est donc
directement lié à nos capacités d’adaptation. En naturopathie, on considère que
ce sont les ressources en énergie vitale qui conditionnent ces capacités
adaptatives.
S’adapter, c’est bien sûr
maintenir les constantes vitales de l’organisme : la température
corporelle, la pression artérielle, le pH sanguin et tant d’autres paramètres
physiologiques.
S’adapter, c’est aussi vivre de
manière harmonieuse nos émotions et nos relations, déployer des pensées
créatives et soutenantes pour concevoir et développer des projets innovants.
Enfin, tout cela serait vain me
semble-t-il en dehors de la notion de réalisation et d’épanouissement personnels.
La notion de santé inclue donc pour moi le fait d’apprendre et d’évoluer, de
grandir en en connaissance de soi et en conscience.
Et comme la santé se pense dans l’interaction
avec l’environnement, je considère la réalisation et l’épanouissement
personnels dans une dimension collective d’interdépendance.
C’est la santé holistique, du
grec holos qui veut dire « tout » : l’être n’est pas
juste un corps. Il est animé par une énergie, mis en mouvement par des
émotions, il est le siège de pensées. Et il est au centre d’un tissu relationnel,
social et culturel, écologique et planétaire, de même que d’un point de vue
subtil, il est capable de se relier à ce qui le dépasse.
La santé s’entend donc comme la
capacité à s’adapter et à s’épanouir sur ces différents niveaux de réalité.
Et c’est une résultante de ce que
vous vivez jour après jour, de même que la récolte que vous pouvez faire dans
votre potager résulte de saisons, de jours et d‘heures pendant lesquels vous y
avez porté du soin, ainsi que de facteurs qui vous échappent.
Y a-t-il une bonne ou une
mauvaise santé ? à la manière d’une bonne ou d’une mauvaise récolte ?
C’est un point de vue qui dépend d’une attente bien précise de résultat.
La frontière entre santé et
maladie est-elle clairement délimitée ? Selon l’approche naturopathique,
combien de symptômes sont en fait des remèdes, des crises d’éliminations qui
permettent un retour à l’équilibre ? Jung disait d’ailleurs que la maladie
est le chemin que prend le corps pour retrouver la santé.
A partir de là, se pourrait-il
que la santé et la maladie soient autre chose que les points de vue que nous
avons sur elles ? Se pourrait-il que nous fassions évoluer ces points de
vue, ces croyances afin d’ouvrir de nouvelles possibilités ?
C’est à cet endroit que je vous
invite à poser votre attention cette semaine : quels sont vos points de vue
sur la santé ? Vous considérez-vous en santé ? Que manque-t-il ou qu’y
a-t-il en trop dans votre vie pour vous percevoir en santé ?
D’où ces points de vue viennent-ils ?
Ressemblent-ils à ceux de vos parents, de vos amis, de personnes qui vous
inspirent ? Résultent-ils de votre histoire, de votre vécu ?
Et enfin, ces points de vue que
vous avez sur la santé et la maladie sont-ils satisfaisants ? Soutiennent-ils
votre épanouissement ? Contribuent-ils à ce que votre vie soit belle et
douce et légère ?
Et si ce n’était pas le cas,
choisiriez-vous de les changer ?
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