
La marchande d’oublies est un roman maléfique, un superbe, complexe, épais roman consacré au Mal et à la fiction, à la littérature décadente et aux images gothiques. Sans doute un roman qui mériterait de faire date.
La famille Helquin devient peu à peu légendaire. Le succès, comme un abcès, enfle. « Une aura inquiétante précède » ces clowns hystériques, et notamment Alastair, le dernier des quatre frères, ce qui pousse le public à se confronter à lui, lui qui commence à agresser les spectateurs dans ses pantomimes.
Mais le succès est un acrobate faillible. Un jour de juin 1874, lors d’une répétition, Alastair chute, se blesse gravement et doit passer une quinzaine à l’hôpital. Thalia, sa petite sœur âgée de seize ans, témoin de l’accident, médusée, terrassée par le choc, « plonge dans une léthargie de neuf années. »
Tandis que la Belle endormie devient bientôt l’attraction d’une foire créée par ses trois autres frères, Alastair, qui sombre de plus en plus dans la violence, est interné dans divers hôpitaux, « pandémonium de la folie. » « La tarentule du chaos », comme Maurice Rollinat appelle la folie dans Les névroses tisse sa toile, « guette la raison qu’elle amorce, » la tarentule du chaos pousse le colosse à se mutiler. Puis un jour, il parvient à s’échapper et disparait pendant plus d’une décennie.
Thalia fini par se réveiller. Alastair fini par ressurgir. La famille va pouvoir se recomposer. Seulement, Thalia a été enlevé aux autres frères par Charles Louvel, médecin aliéniste, qui tente de lever le voile sur les années d’absence de la jeune femme. Seulement, Alastair est devenu fou et est obsédé par la pureté et donc, ne pouvant atteindre aucun au-delà et aucun en-deçà, condamné à faire le mal dans l’espoir de retrouver, enfin, la petite marchande d’oublies…
Le reste est à découvrir en écoutant le podcast et en lisant le roman…
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