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De Shrek à Bourriquet, entre contes de fées et humour décapant, l’Âne est partout dans la culture. Symbole de travail, de fidélité, de sagesse ou de bêtise, cet animal a fasciné les humains de tout temps.

Notre histoire commune commence il y a 7000 ans, dans la vallée du Nil, en Egypte, l’être humain domestique l’Âne. En 2007, les squelettes de plusieurs animaux découverts dans une tombe égyptienne à Abydos présentent des déformations caractéristiques montrant qu’ils avaient portés de lourdes charges. Déjà, les humains utilisaient la force des Ânes.

De nos jours, l’Âne catalan est un symbole de la volonté d’indépendance de cette région, pour se différencier du taureau rattaché à l’Espagne. Longtemps utilisé pour les travaux agricoles, il incarne la fidélité et le travail.

Quand vient l’heure de la retraite, il perd son utilité. Vieillissant et fatigué, il devient mélancolique. “Il resta au village. Tout le monde l’aimait bien, vaillant, malgré son âge et malgré son chagrin…”, nous chante Hugues Aufray dans Le Petit Âne gris.

Humble comparé à la noblesse du Cheval, l’Âne est montré comme un animal fidèle dans la littérature classique. Ainsi, Rucio accompagne sans ciller Sancho Panza, l’écuyer de Don Quichotte dans le roman de Cervantes.

Georges Orwell, dans La ferme des animaux, fait de Benjamin, l’animal le plus intelligent de la ferme. Vieux, il est le seul à savoir lire. Il est sage et lucide sur la situation dans la ferme.

“Le plus Âne des trois n’est pas celui qu’on pense”. Dans Le meunier, son fils et l’Âne de Jean de la Fontaine, l’animal illustre l’idée que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Dans Le Cheval et l’Âne ou L’Âne et ses maîtres, l’auteur décrit des personnages humbles et patients. Ils symbolisent la sagesse et plus rarement la bêtise.

En parlant de bêtises, le bonnet d’âne, ce chapeau traumatisant pour les écoliers du début du XXème siècle n’a pas toujours eu cette signification de honte et de ridicule. Une hypothèse sur l’origine de ce bonnet explique qu’au XVIIIème siècle, ce symbole encourageait les mauvais élèves. Il devait leur apporter la sagesse et la persévérance de L’Âne.


Aujourd’hui, nous en savons assez sur la sensibilité de l’Âne pour pouvoir lui donner une vie autre que celle d’un animal surexploité pour transporter ou aider les humains notamment lors des récoltes. Cette vision de l’animal-objet est encore malheureusement trop présente autour de la planète. Pensez-y la prochaine fois que vous voudrez vous balader à dos d’Âne à Santorin !

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