Toulouse Ex Machina, l’IA à la croisée des mondes, est le résultat d'une réflexion autour de l’intelligence artificielle et sa capacité à transformer des éléments familiers en réalités alternatives captivantes. En utilisant Toulouse comme toile de fond, cette exposition met en avant l'usage de l'IA par l'équipe d'artistes d'Umeshu Lovers afin de créer des mondes alternatifs ; visions futuristes, époques médiévales imaginaires et univers fantastiques. Toulouse Ex Machina invite chacun à redécouvrir notre ville inspirante à travers ce travail d’expérimentation avec les IA génératives.
Umeshu Lovers est un studio de jeux vidéo fondé en 2018 par deux passionnés : Sylvain Sarrailh - Concept artist, et Arnaud Mollé - Game designer. Basés à Toulouse, les artistes et les développeurs travaillent ensemble pour créer des jeux avec une direction artistique poussée et un game design narratif, pour offrir aux joueurs une expérience aussi agréable à prendre en main qu’à contempler.
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Transcription de la pastille sonore :
Vous reconnaîtrez sans doute le style bien particulier de ces visuels : c’est celui de Sylvain Sarrailh, concept artiste reconnu et directeur du studio de jeux vidéo toulousain Umeshu Lovers. C’est lui qui a réalisé l’affiche du festival : une création humaine, sans IA, peinte grâce à une palette numérique, en partant de son propre imaginaire. Pour son exposition "Toulouse ex machina", l'équipe du studio Umeshu Lovers utilise au contraire l’IA générative et ses potentialités d’assistance à la création artistique, pour montrer les performances ainsi que les limites de cet outil.
Voici une série d’images de la ville rose, “remoulinées” par l’IA : reconnaissez-vous les rues aux briques oranges, ou les monuments emblématiques toulousains ? Un peu, pas du tout? C’est normal : les algorithmes génératifs produisent des images qui défient notre perception du monde. Comme les modèles utilisés ne connaissent pas Toulouse, ils en proposent une relecture, tributaire de toutes les images qu'ils collectent sur internet. Le résultat est donc ressemblant mais sans être exact, différent de la réalité, un peu comme une réminiscence ou un rêve un peu fou.
Pour arriver à ces visions alternatives, les artistes ont utilisé l’IA générative MidJourney, à laquelle ils ont soumis 5 à 6 photos de Toulouse qu'ils ont prises dans les rues les plus connues, ainsi que des prompts pour donner les consignes de composition, de style, etc. Puis, l’IA entre en jeu et utilise des données extraites d'Internet et des bases de données. Les artistes ont ensuite sélectionné parmi les résultats générés les visuels les plus cohérents, et reprennent le contrôle sur les images en les retouchant sur Photoshop pour corriger certaines aberrations. Elles demeurent ainsi oniriques mais plus cohérentes, grâce à l’esthétique de l’artiste qui leur donne leur crédibilité.
"Toulouse Ex Machina" vous invite à réfléchir sur la place de l’IA dans la création en explorant les frontières infinies entre l'imagination humaine et les capacités créatives de l’IA. Un processus qui crée certes des univers fascinants, mais qui pose aussi question sur la nature de la création et de la propriété intellectuelle. Sylvain Sarrailh défend une position nuancée : si on peut considérer les IA comme un outil extraordinairement performant pour certaines tâches les plus fastidieuses et répétitives, il s’inquiète de leur invasion dans les travaux les plus créatifs et intellectuels. Il appelle donc à notre vigilance pour ne pas nous laisser remplacer et à rester attentifs à la question du droit d'auteur, afin qu’elle ne reste qu’une assistance non créative.
Crédit visuel : Umeshu Lovers
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