
Je me souviens d’un temps… d’un temps où croire allait de soi. Où lever les yeux vers le ciel suffisait à faire naître une prière silencieuse. Où l’on sentait, sans comprendre, qu’il y avait quelque chose de plus grand, de plus vrai, au-delà de ce que l’on pouvait toucher.
Mais ce temps s’est estompé. Lentement. Presque sans que je m’en rende compte.
La foi… elle ne s’est pas envolée. Elle s’est tue. Elle s’est retirée, comme une marée qui laisse derrière elle le sable froid et nu. Ce n’était pas une colère, ni une rupture. C’était… une absence. Une distance. Un vide.
Je cherchais encore parfois — dans les livres, dans les discours, dans les regards. Mais les mots me semblaient creux, les gestes vides de sens. Le monde autour de moi criait plus fort que le silence de Dieu. Tout allait vite. Trop vite. Et moi, au milieu de ce tumulte, j’ai cessé d’écouter.
Je ne peux pas dire quand exactement la lumière s’est éteinte. Peut-être était-ce quand j’ai commencé à douter sans espérer. Peut-être quand j’ai regardé le mal sans prier. Peut-être quand j’ai cessé de croire qu’on pouvait encore être touché par l’invisible.
Et pourtant… malgré cette nuit intérieure, malgré cette éclipse qui me cache ce que j’aimais tant ressentir… il reste une trace. Une mémoire. Une brûlure douce, discrète, mais vivante. Comme une braise sous la cendre.
Parfois, dans un silence, dans un geste simple, dans la douleur ou dans l’amour… je la sens. Elle n’a pas disparu. Elle attend. Et moi, j’apprends à attendre avec elle.
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Jean-Claude
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