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Difficile de se passer de plastique ? Pour le deuxième épisode de cette mini-série sur le plastique, nos invités Maïwenn Bégoc, consultante au cabinet de conseil Consultantseas spécialisé dans la prévention à la pollution plastique et Loïc Hénaff, PDG du groupe agroalimentaire Hénaff reviennent sur les aspects et les enjeux du travail mené ensemble sur l'utilisation du plastique et comment le réduire.


Embarquer tout le monde dans le changement [03:13 - 09:03]

Que l’on soit une TPE/PME, traquer les plastiques de son entreprise est possible. Mais dans cette transition vers des solutions moins impactantes, il est important d’embarquer tous les acteurs de la chaîne de valeur - clients, sous-traitants, etc. - mais également les employés qui devront mettre en œuvre les nouvelles solutions. « Nous faisons travailler ensemble les entreprises, des scientifiques, des ONG, des fournisseurs, des fabricants, les acteurs de la fin de vie, etc. » affirme Maïwenn Bégoc, consultante au cabinet de conseil Consultantseas spécialisé dans la prévention à la pollution plastique.


Sur la chaîne de production et en interne [09:08 - 18:50]

Car les plastiques, que l’on imagine avant tout sur les chaînes de production, sont également présents en interne : « nous utilisons peu de plastiques en production, mais beaucoup dans l’entreprise pour des raisons sanitaires, de protection, de solidité, de tenue de palette... » précise Loïc Hénaff, PDG du groupe agroalimentaire Hénaff. Pour parvenir à identifier l’ensemble des plastiques utilisés par l’entreprise, un diagnostic est réalisé sur les emballages mis sur le marché, les emballages secondaires et tertiaires, mais également ceux d’approvisionnement, de laboratoire, etc. « Ensuite, on vient prioriser et hiérarchiser les enjeux et les plastiques à traiter » ajoute Maïwenn Bégoc.


Intégrer l’ensemble du cycle de vie [18:56 - 21:13]

Lorsqu’un choix s’arrête sur une solution, il est important de vérifier la bonne gestion de sa fin de vie. « Quand nous avons basculé nos barquettes en RPET en partie recyclé et recyclable, nous étions persuadés qu’elles pourraient aller dans les sacs jaunes du tri, mais les centres de tri autour de chez nous les refusaient au début, explique Loïc Hénaff. Petit à petit, ils les ont acceptées. Et maintenant notre fournisseur est en train de participer à la création d’un centre de réutilisation de ces barquettes. »


Et l’emballage consigné ? [21:17 - 30:10]

Une autre solution pour les emballages à usage unique de l’agroalimentaire sont les barquettes en inox consignées, comme le propose la marque Berny. « L’emballage standard est une question clé pour le secteur agroalimentaire et facilitera le réemploi, ajoute Maïwenn Bégoc. Mais pour le moment, le potentiel sur ces produits reste faible. C’est pour cela qu’on encourage à considérer le réemploi sur tous les plastiques, notamment là où l’entreprise peut avoir la main, c’est-à-dire en interne. »


Références citées :

- Consultantseas
- Hénaff
- La société Berny
- Surfrider
- Tara Océan
- Fondation Ellen MacArthur
- Les Parcs Nationaux
- Règles 5R / 3R : "Refuse, reduce, reuse, recycle, rot"
- La boucle de réemploi, notamment de Citeo et la notion de transfert d'impact
- Les études de l'Ademe


Ressources pour aller plus loin :

- BeMed : analyse de terrain

- "La stratégie du Y" par Alan Fustec


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