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Dans ce nouvel épisode du podcast d’ATIPIK, nous accueillons Nadia Sahmi, architecte et pionnière dans l'aménagement du cadre de vie, qui nous invite à repenser notre environnement pour qu'il soit au service de l'humain. Dès 1997, elle conceptualise la « chaîne du déplacement et de participation », une approche fondamentale qui a influencé les lois sur l'accessibilité en France en identifiant les points de rupture qui empêchent la pleine participation à la société.

Nadia partage sa vision d'un « beau bonté », une architecture qui fait du bien, par opposition au « beau malveillant » souvent centré sur le geste ou la signature de l'architecte, dénué de considération pour l'utilisateur. Elle témoigne des difficultés et du non-respect rencontrés en tant que femme dans le monde du bâtiment dès la première génération de femmes architectes, soulignant les agressions physiques et verbales. Pour Nadia, l'inspiration doit venir des « personnes extraordinaires » – terme qu'elle préfère à "personnes en situation de handicap" – dont les expériences révèlent les dysfonctionnements de notre environnement et deviennent des vecteurs d'innovation bénéfiques pour tous. Elle rejette l'idée d'une accessibilité universelle pour prôner une approche pluriverselle qui reconnaît la singularité des corps et des besoins, offrant une diversité de solutions.

L'architecture, dans la vision de Nadia, n'est pas morte, mais elle doit opérer un virage à 190° en se recentrant sur l'expérience vécue et en s'inspirant du bon sens que nos anciens maîtrisaient si bien, pour créer un environnement qui nous aime comme une seconde peau qui nous enveloppe et nous apaise.

On vous souhaite une très belle écoute !


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