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💡 Toujours à la recherche de signaux faibles, ce nouveau RDV #TechTalk s’intéresse à la notion du droit dans l’univers des nouvelles technologies numériques. Un vaste sujet, d’actualité, abordé au côté de Sophie Weerts, professeur associée de droit public à l’université de Lausanne. Sophie a pu répondre à nos nombreuses interrogations, ou en tout cas commencer à y répondre, tant une question en amène bien souvent une autre… ce qui est sûrement un peu le propre du droit. Son intervention parvient en tout cas à illustrer de manière pratique, l’aspect fondamental que peut avoir la convergence de ces sujets à travers certains des espaces ou numérique et droit s’entrecroisent comme lorsqu’il s’agit de la réglementation et de l’impact de l’IoT (Internet Of Things i.e. objets connectés) sur la santé au travail, du potentiel de la cyberadministration et des nouvelles approches expérimentales au niveau européen qui accompagnent sa régulation ou encore des enjeux sociétaux et politico-économiques entourant l’IA.


On dit bien souvent du numérique qu’il ne peut se résumer à un domaine en tant que tel tant il s’instille dans tous les aspects de nos vies, de l’outil, il est devenu le sujet, transversal, multisectoriel et multifactoriel, à l’instar du droit, avant lui. Faire converger les 2 sujets est donc passionnant et riche d’enseignements, mais prendre le temps de s’arrêter malgré la danse effrénée dans laquelle ils s’entraînent mutuellement est d’autant plus intéressant. Car des premières questions juridiques soulevées par le Web 2.0 (i.e. « web des réseaux sociaux ») dont on entrouvre seulement 20 ans après leur création la nécessité d’un encadrement, aux toutes récentes questions d’éthiques liées à l’intelligence artificielle, le potentiel d’exercice du droit en matière de numérique devient aussi infini que vital, notamment pour les PME et on le comprend d’autant mieux en parvenant à le figer sur quelque cas concrets. Outre l’IA donc, on pourrait également à ce titre mentionné le Web3 (i.e. « blockchain & tokenisation ») dont l’impact et les conséquences sur la numérisation du droit autant que sur l’expression du droit en matière de numérique pourrait être révolutionnaire.


Une convergence qui rentre d’ailleurs désormais dans le «domaine public». Des sujets qui ne sont plus seulement circonscrits aux chambres initiées et aux grands palais, mais dont s’emparent de plus en plus d’usagers, eux-mêmes au centre des intérêts, notamment pour des questions de données, privées et publiques. Tout l’intérêt d’intervention comme celle de Sophie Weerts réside dans la nécessité d’accompagner ses prises de conscience individuelle pour pouvoir mieux en comprendre les tenants et les aboutissants, notamment à l’échelle de la Suisse. En écho aux interventions de Paul-Olivier Dehaye, d’Alexis Roussel ou encore de Johan Rochel, on envisage donc plus facilement à quel point les technologies numériques ne sont pas des outils neutres comme le dit à très juste titre Sophie et comment, grâce à ses travaux de recherches, à ses analyses et à ses conclusions, elles reconstruisent notre environnement et impactent à différents niveaux le tissu économique romand.


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🦸 INTERVENANTE : Sophie Weerts, Professeure associée de droit public à l'Université de Lausanne (UNIL) - www.unil.ch


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🔗 LIENS UTILES


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Interview enregistrée le 28 mars 2024,

Présentée par Delphine Seitiée

Réalisation : Micael Hautier / www.lestudio.ch