Avec Nicolas Charoy, David Maenda Kithoko et Céline Vercelloni.
Partout dans le monde, ce sont les populations les plus précaires qui sont les plus touchées par les dérèglements climatiques alors qu’elles en sont les moins responsables. La crise du coronavirus en est un bon exemple : la Covid-19 est très probablement le fruit d’une fréquentation anormale entre des espèces sauvages et des espèces domestiques, un phénomène qui connait ces dernières décennies une très forte accélération, notamment à cause de la déforestation. Ce virus n’a pas seulement touché la santé des plus pauvres et de plus précaires mais aussi leur stabilité économique. Depuis le début de la crise, c’est un million de nouveaux pauvres qui doivent désormais fréquenter les distributions alimentaires en France. Mais il n’y a pas qu’en Hexagone que la situation est grave pour les personnes pauvres, en plus des effets désastreux du changement climatique, les plus précaires sont souvent aussi les victimes collatérales des mesures prises pour lutter contre les changements environnementaux et climatiques. Alors si les questions de justice sociale et de justice climatique sont étroitement liées, ainsi doit-il en être des luttes sociales et climatiques.
Les propos tenus dans ce podcast n'ont pas vocation à exprimer la position du Festival des Solidarités mais à susciter le débat et à favoriser le questionnement. Si vous souhaitez nous faire part de vos réactions à l'écoute de ces podcasts, n'hésitez pas à nous écrire à contact@festivaldessolidarites.org.
. : Intervenant·e·s :
Céline Vercelloni est membre d’ATD Quart monde et co-animatrice du réseau Wresinski « Écologie et grande pauvreté ».
Nicolas Charoy est volontaire permanent d’ATD Quart monde : après une première mission au centre national, il rejoint le centre de promotion familiale de Noisy-le-Grand en 2016. Un projet d’ATD Quart Monde qui héberge et accompagne des familles avec jeunes enfants qui n’ont pas de logement stable. Il y anime l’équipe en charge des actions éducatives et culturelles avec les enfants de 6 à 12 ans, les adolescent·e·s et les adultes. Et développe depuis 2 ans des actions et projets à dimension écologique.
David Maenda Kithoko est engagé pour le reboisement en République Démocratique du Congo comme solution d’avenir pour la jeunesse. Aujourd’hui étudiant à Lyon, il est réfugié politique de République Démocratique du Congo. À 23 ans, David refuse que les inégalités et la pauvreté soient une fatalité alors que le Congo possède un énorme capital naturel : la deuxième plus grande forêt tropicale du monde, la plus grande biodiversité d’Afrique et plus de 50% des réserves d’eau douce du continent africain. Alors il se lance et fonde en juillet 2017 l’association Génération Lumière pour encourager les jeunes de la région des Grands Lacs à oser s’inventer un avenir dans ce pays marqué par les conflits armés et leurs conséquences sur l’environnement.
.: Animation : Violette Voldoire, journaliste à Radio Parleur
.: Réalisation : Etienne Gratianette
.: Production et réalisation : Antoine et Sophie pour La Porte à Côté
.: Textes
- Interventions de Christelle Cambier, militante Quart Monde, lors de la rencontre du Réseau écologie le 3 octobre 2020.
.: Pour aller plus loin :
- Présentation du réseau Wresinski Ecologie et grande pauvreté
- Document d'ATD Quart Monde "Pour une écologie qui ne laisse personne de côté"
- Sur le commerce équitable : l'approche solidaire d'Artisans du Monde
.: Pour en savoir plus sur le Festival des Solidarités :
Le site du Festival des Solidarités