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Passer de start-up à scale-up en six ans, devenir la 26ème licorne française en janvier 2022, lever 260 millions d’euros depuis sa création, réussir à imposer une couleur flashy sur un marché conventionnel par nature et créer soi-même la demande du client : bienvenue dans l’aventure Spendesk et de son cofondateur Rodolphe Ardant.


💡 L’idée première de Spendesk ? Faciliter la gestion des paiements en entreprise, à la fois côté collaborateurs via des cartes virtuelles et côté équipes financières via des outils collaboratifs permettant de traiter tous les flux de l’entreprise.


Le gros enjeu du projet : convaincre les équipes financières, qui ont l’impression de perdre le contrôle. « La première personne que tu recrutes en finance dans une start-up, la plupart du temps, qu’est-ce qu’elle fait ? Elle coupe l’ensemble des cartes ! »


🤔 Est-ce vraiment possible de faire évoluer cette culture d'entreprise ? Rodolphe, porté par eFounders et son fondateur Thibaud Elzière, lance un premier test gratuit, au cours du premier trimestre 2016, pour en comprendre tous les usages.


L’essai est transformé : de plus en plus d’utilisateurs utilisent Spendesk et les dépenses augmentent. Dès l’été suivant, leurs services deviennent payants. Vous pensez que c’est un peu trop rapide ?


« 97 % de nos utilisateurs nous ont suivi quand on a levé la gratuité »


Leur plus gros défi 👉 définir leur marché et créer la demande.

« Quand on a commencé à réfléchir, il n’y avait pas de demande. Personne n’était satisfait de la gestion des paiements en entreprise, mais personne ne cherchait réellement de solution. »


Le fossé est énorme entre la gestion financière de la vie personnelle et celle en entreprise, très bureaucratique et chronophage. Tout le monde pense « c’est comme ça, dans le contexte professionnel : j'avance de l’argent, puis je fournis un justificatif à la compta pour me faire rembourser. »


Rodolphe saisit l’opportunité, puisque « personne n’est satisfait de cette expérience-là. Les entreprises cherchaient des solutions ponctuelles, mais elles n’avaient pas mis en place la décentralisation de leurs moyens de paiement. »


Pour une équipe financière traditionnelle, tout est centralisé, tout est sous contrôle, au détriment de l’agilité des équipes opérationnelles car tout prend beaucoup de temps.

« Nos équipes financières nous le disent, elles gagnent une semaine par mois de traitement opérationnel. »


Le mauvais conseil pour un entrepreneur ? Faire une étude de marché complète et un business plan sur 5 ans. Pour Rodolphe, le focus de l’entrepreneur doit être ailleurs. « Premièrement, il faut s’assurer qu’on comprend bien le problème qu’on est en train de résoudre. Et deuxièmement, il faut construire la bonne solution pour pouvoir le faire. »


🦠 Et le covid dans tout ça ? « Dans un contexte où tu ne peux plus te rendre sur ton lieu de travail, évidemment pour nous, ça a été un accélérateur. Tu obliges les entreprises à travailler de manière décentralisée pendant cette période-là. Donc oui on a été un outil fondamental dans la relation entre la finance et les équipes opérationnelles. »


Un effectif cosmopolite, une culture d’entreprise basée sur la bienveillance et une ambition transatlantique… Écoutez, dans cette première partie, le fonctionnement de cette 26ème licorne française. Avant de découvrir l’humain derrière l’entrepreneur dans la deuxième partie.


Dans cet épisode, on cite :

  • Jordane Giuly, ex-associé chez Spendesk ;
  • Guilhem Bellion, associé chez Spendesk ;
  • Thibaud Elzière, fondateur d’eFounders ;

Merci à mes compères Olivier Mathiot et Solène ETIENNE, ainsi qu’à nos partenaires pour leur soutien et leurs questions à nos invités: Neuflize OBC, Oracle, La Tribune, Maddyness, La French Tech, France Digitale et Le Village by CA Paris.


À vos écouteurs 🎧 !

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